

Id : cp_chene_vert_4_wp
Auteur :
Editeur : N.D
Date : vers 1900
Période : 1900 - 1925
Médium : Cartes postales
noir et blanc
vue surplombante
Dimensions : 9 * 14 cm (recoupée)
Propriétaire : Archives départementales des côtes d'Armor
Propriétaire/Situation : Collection publique
Cote : FRAD022_16Fi_4187
Type de vue : Générale
Niveau de Fidelité : Très bon
Niveau de Détail : Moyen
Estran : largement découvert
Echelle d'observation : Hectométrique
- aménagements et ouvrages côtiers
- murs de protection
- château et/ou malouinière
- estran
- bancs de sable
- chenaux
- plage
- indéterminée
- platier rocheux
- falaise
- moyenne
Restitution photographique :
- Satisfaisante
- Actions humaines directes
- Edification
- Aménagements et ouvrages côtiers
- discret
- Aménagements et ouvrages côtiers
- Edification
- Actions humaines indirectes
- Accumulation sédimentaire
- envasement
- évident
- très significatif
- évident
- envasement
- Croissance de la végétation sur les versants
- très significatif
- Accumulation sédimentaire
- Pas de changement observé




Radiochronologie
En raison de l’importante épaisseur de vase, le carottage, qui a du être effectué à partir d’une installation embarquée, s’est révélé très laborieux. Après plusieurs tentatives, l’étude radio-chronologique de cette quatrième carotte permet deux constats :
Il y a plus d’un mètre de sédiments accumulés depuis 1963 – soit 10 fois plus que sur le site de Montmarin sur la même durée – ce qui traduit un « effet site » associé à la configuration de l’estuaire. Si elle doit être soulignée, cette variabilité spatiale n’est pas analysée puisque l’objectif visé ici est d’observer les variations temporelles de la sédimentation.
La courbe des activités du 210 Pb suggère un changement de pente, vers 90 cm de profondeur dans le sédiment, qui indiquerait un changement de vitesse de sédimentation, estimé autour de 1960-70. Cette estimation basée sur le 210 Pb est validée par le profil de 137 Cs dont la courbe présente le pic attribuable aux retombées des essais nucléaires en 1963.
Malheureusement, l’échantillonnage ne permet pas de remonter avant les années 60. La carotte est donc trop courte pour pouvoir observer le profil des isotopes avant la mise en place du barrage. A priori décevant, ce résultat n’est toutefois pas sans intérêt. En effet, si cette carotte est « courte » c’est parce qu'il fut impossible, malgré plusieurs essais, d’aller plus profond. Or, il est probable que l’impénétrabilité des tubes au-delà d’un mètre s’explique par un changement de nature du sédiment. L’analyse des profils isotopiques suggère que ce changement aurait lieu autour des années 1963, ce qui permet d’émettre l’hypothèse que l’envasement a commencé à partir de la mise en fonctionnement du barrage. Ce postulat est conforté par la lecture des cartes sédimentaires anciennement établies par le SHM (1889) et Ruellan (1956) qui, à l’époque, indiquent la présence de sables à l’endroit carotté en outre, il s’accorde avec le témoignage des habitants qui se souviennent d’un estran sableux autrefois tout à fait praticable.
Bibliographie
- Le Calvez, C. (2013). « Les Vallées bretonnes, au carrefour entre modernité et héritages traditionnels ». L’évolution Du Paysage En Bretagne : Mise en valeur des observatoires photographiques du paysage. Url > http://evolution-paysage.bretagneenvironnement.org
Témoignages
Concernant l’envasement, nous avons appris en discutant avec les habitant du château, propriétaires depuis 1937, qu’il était autrefois coutume pour les enfants, à marée haute, de plonger depuis le rocher encadré sur l’image, en dessous duquel il y avait alors environ deux mètres de fond.